Suivi de la qualité chimique de l’eau

Le suivi de la présence de différentes molécules chimiques sur le bassin versant du SYRVA s’inscrit dans l’objectif d’atteinte du bon état chimique des 18 masse d’eau du SYRVA. Cet objectif consiste à respecter des seuils de concentration définis suivant les substances retenues par la DCE (normes de qualité environnementale (NQE)).

Ce suivi est réalisé tous les ans. Il consiste à réaliser des campagnes de prélèvements d’eau régulières afin de suivre l’évolution de la qualité de l’eau sur le territoire.

2 types de campagnes sont menés tous les mois sur 10 points de prélèvements répartis sur l’ensemble du territoire :

  • Les campagnes calendaires durant lesquelles sont analysés les paramètres physico-chimiques : phosphore total, orthophosphates, nitrates, …
  • Les campagnes en temps de pluie à réaliser après un épisode pluvieux supérieur à 10 mm en 24h. Ces campagnes permettent d’analyser en plus des paramètres physico-chimiques, la présence de différents pesticides dans l’eau, fortement liée au ruissellement.

carte des points de suivi de la qualité de l’eau

+ résultats du mois avec analyse des résultats (les points négatifs mesurés)

Suivi de la qualité biologique de l’eau

Le suivi d’indicateurs biologiques permet de renseigner sur la qualité écologique d’un cours d’eau. En effet, certaine espèce possède une sensibilité spécifique forte vis-à-vis de certaine perturbation. Ainsi, la présence de certaine espèce indiquera un milieu dit en bonne santé, et a contrario, l’absence d’autre peut indiquer au contraire un dysfonctionnement du milieu vis-à-vis des objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau.

6 stations de suivi biologique sont localisées sur le territoire du SYRVA. Les suivis sont à réaliser à deux reprises sur chaque station, c’est-à-dire avant les travaux et à la fin du programme. L’objectif est d’évaluer l’impact des travaux engagés vis-à-vis des peuplements en place.

Les deux indicateurs biologiques observés par le SYRVA sont :

IPR (Indice Poisson Rivière)

Il permet de comparer un peuplement de poissons réel (observé à partir d’une pêche), avec un peuplement en situation dite de référence (attendu à être trouvé en situation idéale, soit sans perturbation par l’activité humaine).

Le calcul de cet indice permet d’obtenir une note qui va représenter l’écart entre le peuplement réel et celui de référence, plus la note étant élevée, plus la qualité du milieu sera considérée comme « mauvaise ».

IBG DCE(Indice sur les macro-invertébrés)

On appelle macro-invertébrés les animaux visibles à l’œil nu ne possédant pas de squelette d’os ou de cartilage, les macro-invertébrés benthiques désignant ceux habitant au fond des milieux humides. La méthode consiste à prélever les macro-invertébrés benthiques en tenant compte de la nature de l’habitat (nature du substrat et vitesse d’écoulement superficielle), les trier puis les déterminer.

L’indice peut ensuite être calculé à partir de la liste d’individus obtenue, en fonction du nombre de taxons capturés et du taxon le plus sensible aux perturbations, trouvé sur la station. L’IBG DCE varie de 1à 20, les notes se divisant en cinq classes de qualité : (tableau des classes)

Classe de qualité Très bon état Bon état Moyen Médiocre Mauvais
Note IBG >=15 14-13 12-9 8-6 <=5

I2M2 (Indice Invertébrés Multimétrique)

Nouvel indice (2014) permettant d’apprécier la qualité biologique d’un cours d’eau à l’endroit d’une station à partir de l’étude des macro-invertébrés benthiques. Cet indice permet notamment de répondre aux exigences de la DCE.

En application de l’Arrêté du 27 juillet 2018, l’indice invertébrés multimétrique (I2M2) est le nouvel indice biologique invertébrés à considérer pour l’évaluation de l’état écologique des eaux de surface.          

 IBD (Indice Biologique Diatomées):

les diatomées sont des algues unicellulaires sensibles aux pollutions, en particulier organiques, azotées et phosphorées. Cette sensibilité permet, de la même manière que pour les poissons et les macro-invertébrés, d’évaluer la qualité biologique d’un cours d’eau en fonction des peuplements retrouvés. Il peut varier entre 1 et 20, les notes se répartissant également en cinq classes de qualité :